Visa Jeune Professionnel au Québec

Le Québec dit vouloir attirer plus d’immigrants en 2017 (lire l’article ici) dont plus de français (lire l’article ici). Une façon de palier à la baisse du taux de natalité depuis plusieurs années ?

Toujours est-il que cela offre – en apparence – une chance incroyable aux français tentés par l’expérience québecoise.

Après un séjour de 4 mois durant l’été 2016, me voilà de retour sur le sol québecois avec l’objectif d’obtenir un visa de travail me permettant de prolonger mon séjour après la durée habituelle de 6 mois.

Pour cela, j’ai démarché plusieurs entreprises courant août. Mon CV plaît mais je me confronte continuellement au même obstacle : je n’ai pas de visa de travail, donc basta. Un seul employeur potentiel semble intéressé et prêt à prendre part aux modalités administratives nécessaires à l’obtention du fameux sésame. J’épluche alors toutes les possibilités pour travailler Outre-Atlantique :

  • résidence permanente : trop long et compliqué
  • reconnaissance de l’expérience canadienne : trop tôt
  • permis vacances-travail (PVT) : les chances sont minces
  • permis jeune professionnel : pas encore ouvert
  • permis de travail ouvert : nécessite une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) et représente un coût de 1000$ pour l’employeur, sans garantie de succès

La chance me sourit : après réflexion, mon potentiel employeur est prêt à entreprendre les démarches pour l’obtention d’un permis de travail ouvert et l’EIMT qui est un passage obligé.

Le temps passe, les modalités avancent peu. Les frais sont importants et l’entreprise doit passer par son comptable pour des justificatifs qui là encore nécessiteront de payer certains frais.

Pendant ce temps, j’envisage d’autres options : le permis jeunes professionnels et le PVT. Les dossiers peuvent être déposés à partir du mois de novembre et les tirages au sort débuteront sous peu.

Jouant la carte de la sécurité, je pose ma candidature pour les 2 et « espère » être retenue pour le permis jeunes professionnels car nous sommes près de 300 candidats pour 1000 places. Autant dire que c’est dans la poche. Toutefois, si j’obtiens ce visa, je ne peux pas accéder au PVT beaucoup plus flexible.

En effet, il faut savoir que le permis jeunes professionnels est un permis de travail fermé. Il est lié à mon contrat de travail et donc à mon employeur. Si je souhaite quitter cet emploi, je perds mon visa de travail. Si je suis virée, c’est la même chose. Si je veux bouger et découvrir le Canada, c’est très restrictif…

Au contraire, le PVT offre une flexibilité idéale, mais il y a 13 000 candidats pour 6 000 places. Je ne veux pas prendre de risque.

Début 2017, j’obtiens une invitation à présenter mon dossier pour le permis jeunes professionnels. Le délai est d’environ 10 jours. Durant ce temps, l’employeur doit effectuer certaines modalités en ligne et payer des frais (environ 300 $). Il est important de noter que seuls les catégories de poste A, B et O sont éligibles à ce visa. Je vais donc être « superviseur de réception » sur le papier… même si sur le terrain me voilà simple réceptionniste et que ma paie va de paire avec mes fonctions réelles.

En février 2017, je commence le travail. Finalement, me voilà particulièrement frustrée par le poste. J’aspire à plus de liberté, de grand air, de contacts enrichissants. Bref, je prends le risque de quitter mon travail (la loi impose un préavis de 15 jours ce qui est peu). Ma décision est bien acceptée par mes employeurs.

Me revoilà libre de circuler comme je l’entends, découvrir le Québec et ses richesses, faire du woofing… Toutefois, je sais que mon visa de travail (valable 2 ans) est désormais caduc. Je verrais les conséquences en repassant la frontière.

En attendant, me voilà mise devant les faits : si je veux vivre la vie que je désire, il est temps de me bouger et entreprendre les démarches nécessaires pour travailler à distance. En septembre 2016, je n’étais pas encore prête. Le projet a pris le temps de mûrir tout doucement au fil des mois. Désormais, je sais foncièrement que c’est ce que je veux réellement et les choses bougent dans la direction souhaitée. On verra où le vent me mène !

Pour prolonger votre lecture

J’évoquais le terme d’américain que l’on peut appliquer aux habitants des Etats-Unis comme du Canada : et si on appelait les « américains » des « états-uniens ? » Lire ici

Pour le PVT, vous trouverez une mine d’informations sur le site PVTistes.net

Pour toutes les formalités administratives, rendez-vous sur le site officiel du gouvernement : EIC Canada

Mon article sur mon expérience dite du « tour du poteau » : Lire ici

Vous avez des questions sur le visa jeunes professionnels ? Vous voulez partager votre expérience ? Les commentaires sont faits pour ça ! Au plaisir de vous lire.

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