Voici un extrait de « L’alchimiste », de Paulo Coelho.
Que cette lecture vous amène de belles réflexions.
Le jeune homme commença à errer par la ville et descendit jusqu’au port. Il y avait là un petit bâtiment avec une sorte de fenêtre à laquelle les gens venaient acheter des billets. L’Egypte, cela se trouvait en Afrique.
« – Vous désirez ?, demanda l’employé du guichet.
– Demain, peut-être « , répondit-il en s’éloignant. En vendant une seule de ses brebis, il pourrait passer de l’autre côté du détroit. Cette idée l’effrayait.
– Encore un rêveur, dit le guichetier à son collègue, tandis que le jeune homme s’éloignait. Il n’a pas de quoi payer son voyage. »
Alors qu’il était devant le guichet, il avait pensé à ses brebis, et il eut peur d’aller les retrouver. Au cours de ces deux années, il avait tout appris de l’élevage des moutons. Il savait tondre, prendre soin des brebis……Il connaissait les champs d’Andalousie……..
Il décida de retourner à l’étable de son ami par le chemin le plus long. La ville avait aussi un château, et il voulut gravir la rampe empierrée et aller s’asseoir sur la muraille. De là haut, il pouvait apercevoir l’Afrique. (….)
Le levant se mit à souffler plus fort. » Me voici entre mes brebis et le trésor », pensa-t-il. Il devait se décider, choisir entre quelque chose à quoi il s’était habitué et quelque chose qu’il aimerait bien avoir.
« J’ai quitté mon père, ma mère, le château de la ville où je suis né. Ils s’y sont fait, et je m’y suis fait. Les brebis aussi se feront bien à mon absence », se dit-il.
…le levant s’était mis à souffler plus fort et il le sentit sur son visage. (….) Il apportait la sueur et les songes des hommes qui étaient un jour partis en quête de l’inconnu, en quête d’or, d’aventure…..et de pyramides. Le jeune homme se prit à envier la liberté du vent, et comprit qu’il pouvait être comme lui. Rien ne l’en empêchait sinon lui même. «