C’est vraiment un livre qui fait du bien. Parce qu’il est rempli de bonnes nouvelles. Une au hasard : pour réussir sa vie, il est préférable de se surestimer légèrement que de se voir tel que l’on est. Il semblerait que, en ce domaine, l’objectivité soit un signe de dépression, mais, peut-être aussi, en amont, la capacité à se voir tel que l’on est rend-elle dépressif. Il est précieux aussi de savoir que pour être en bonne santé il faut passer le plus de temps possible à visionner des films drôles. Des réjouissances auxquelles la plupart d’entre nous s’adonnent volontiers.
Descriptif
Ce livre défend avec force, conviction et humour les vertus thérapeutiques du plaisir. Et cela au nom de la santé, de l’équilibre, de la longévité et de l’épanouissement personnel. Les auteurs, Robert Ornstein et David Sobel, ne sont ni des libertins ni des irresponsables, mais d’éminents spécialistes, l’un du cerveau, l’autre de la médecine préventive.
Il n’y a rien de plus sérieux que le plaisir, parce qu’il n’y a rien qui soit plus profitable. Certes, les auteurs ne nous incitent ni aux abus ni à l’excès, car en toute chose la juste mesure est souhaitable. Ecoutons plutôt leurs sains conseils : il est inutile de faire du sport si le sport nous ennuie ; fuyons les régimes déprimants et les frustrations en tout genre ; cédons à tous les délices : à ceux du chocolat, cette « divine décadence », à ceux du bon vin partagé, de l’amitié et de l’amour ; comme à ceux de l’humour et de l’altruisme, sans lesquels notre vie n’aurait pas de sens. Recourons aussi aux vertus de la beauté, de l’art, de la musique, lorsque nous désespérons du lendemain. N’ayons pas mauvaise conscience si nous entretenons quelques illusions sur nous-même et sur le monde, car trop de lucidité nous expose à la dépression, et qui dit dépression dit aussi déficit immunitaire.
Bref, un livre tonique, stimulant et déculpabilisant, qui nous démontre scientifiquement et de façon rigoureuse que ce qui nous fait plaisir nous fait du bien. Une bonne nouvelle, en somme !
