Mon chemin vers l’Audace a démarré voilà déjà presque 9 ans… Un déclic par le biais de la maladie. Puis un déclic un peu plus soudain avec des bouleversements familiaux.
Avril 2014, je décide de partir. Fuir ? Peut-être. Me préserver ? Sûrement.
Ce mois-là marque le début d’un long voyage à la rencontre de moi-même, à l’écoute des messages de mon corps, à la conquête d’une nouvelle forme d’audace.
En y repensant, je me rends compte que le voyage vers l’audace avait déjà démarré 2 ans plus tôt environ… Quand la maladie m’avait amenée à repenser à moi. A commencer à me recentrer sur l’essentiel : le lien à l’autre et le lien à moi, à mon corps, à mes émotions.
Premier pas
Oui, j’ai envie de me « décoincer » comme je disais alors. Mais l’exercice est difficile. Le syndrome du « bon élève », du mécanisme bien intégrer de « rentrer dans le décor », ne pas faire de vagues, s’adapter à son environnement et aux injonctions se manifeste à 2000%. Il m’est tout simplement impossible de me « lâcher » sur une piste de danse pour l’instant. Alors, je fais ce que je sais bien faire pour les autres (quand je donnais des cours), je me propose un programme d’apprentissage progressif !
Je démarre par des cours de danse de salon. On y apprend la technique, les pas sont décortiqués, les bases sont posées. J’aime beaucoup passer par le découpage très technique des pas avant d’apprendre à me laisser porter par le rythme et swinguer sur les vagues de la musique.
Deuxième pas
Après les cours de danse, je passe à des soirées dansante. Youhou ! Changement de partenaire à chaque chanson. La flexibilité et l’adaptabilité sont au programme. L’exercice est difficile, mais passionnant. De toute façon, je me fixe une ligne de conduite : je ne danse jamais avec le même danseur deux fois de suite dans la soirée, sauf si on me le propose. Je respecte leurs pieds 😉 Et, en tant que danseuse, il est ES-SEN-TIEL de respecter les danseurs ! Moins nombreux que nous, il est de notre devoir de les chouchouter pour qu’ils continuent de nous faire danser, tournoyer, vibrer.
J’expérimente également la zumba avec un super prof qui est plus prof de danse que prof de sport. La joie et le plaisir de danser deviennent contagieux ! Je souris, je me défoule… et j’aime ça !
Troisième pas
Ces deux premières étapes posent les bases de la suite. Cela prend du temps d’apprendre à me laisser aller, à vibrer au son de la musique et à me laisser guider par mon partenaire de danse.
C’est à dire, concrètement, que cela « infuse » durant 5 à 6 ans avant que je passe à l’étape supérieure.
Quatrième pas audacieux
Après la danse de couple, je passe à la danse « en talon » (lady styling talons). Il est désormais temps de danser « sexy », avec style. Mon côté féminin à toute la place nécessaire pour s’exprimer, vibrer.
Cinquième pas
Je teste ensuite la danse intuitive. Se laisser porter par la musique, sans pas précis à exécuter.
La danse en devient presque une thérapie par le corps. C’est fou comme, porté par la musique, mon corps sait me dire ce qui lui fait du bien…. Je m’étire, je ploie, je flotte, je respire, j’ondule.
Regarder des danseurs me faisait vibrer. Me donnait envie. Désormais, j’apprends à laisser libre expression à mon corps… et j’aime vibrer en véritable résonance émotionnelle avec la musique, grâce au mouvement de mon corps. Cela fait énormément de bien !!!
Alors je continue, de temps à temps, à danser chez moi au rythme de la musique. Parfois calme et apaisante, parfois chaude et ennivrante, parfois rythmée et dynamisante.
Sixième pas
J’ose de plus en plus m’exprimer : par le corps… et par la voix.
S’en suit un stage de clown (lire l’article qui lui est consacré ici). Une expérience magnifique pour dépasser la peur du regard de l’autre, et l’auto-jugement.
C’est vraiment chouette de faire le clown 😉 J’expérimente une véritable connexion émotionnelle avec les autres participants. Quand ils vibrent à ce que j’essaie d’exprimer, je capte que c’est le signal d’en faire encore et encore plus ! Alors, j’ouvre les vannes. Je me lâche encore un peu plus. Mon clown intérieur rigole, s’émeut de tous ces bouleversements, de ces expériences marquantes.
Septième pas
Aujourd’hui, après 2 ans que l’idée ait germé dans ma tête, j’ai participé à mon premier atelier de théâtre d’improvisation !
Un espoir fou 9 ans plus tôt… mais totalement inimaginable !!! La barre était trop haute alors. Aujourd’hui, c’est possible ! Et, j’en suis persuadée, grâce à tous ces petits pas réalisés au cours des dernières années.
Le stress est présent, mais pas tant que ça. J’ose ! J’expérimente sans me mettre de barrière et en faisant fi du regard des autres. J’avance sur le chemin de l’expression de soi, de l’audace… et c’est ennivrant !!!
Et vous ?
- Qu’est-ce qui, aujourd’hui, vous donne envie mais vous semble impossible à réaliser ?
- Quel premier petit pas pouvez-vous faire dès aujourd’hui pour aller vers cet « impossible » ?
- Comment pourrez-vous vous féliciter d’avoir osé faire ce premier petit pas ?
Je vous souhaite un bon chemin vers l’audace ! Et rappelez-vous que ce qui est impossible aujourd’hui, sera possible demain grâce à tous les prochains petits pas que vous oserez réaliser. Alors… bon chemin !
Poursuivre votre lecture
- Le premier pas est toujours le plus difficile
- Les matchs d’improvisation théâtrale
- Accompagnement à l’action
- La ferme des enfants ou la liberté d’être soi